Qu’est-ce qui appelle tant les femmes à se retrouver entre elles, pour œuvrer ensemble ?
Notre culture occidentale a perdu cette tradition de transmission orale et naturelle de sagesses féminines. Aujourd’hui les femmes sont plutôt confrontées à la rivalité ou la compétition, pour se sentir acceptées dans la société. Le regard posé sur elles, est jugeant, pesant, et bien lourd à supporter quand le physique compte plus que l’âme.
D’où vient ce besoin d’être des « superwoman » ?
Leur éducation a imposé aux femmes d’être des « super-mamans », des « super-copines », des « super-maitresses », des « super-collègues ». Tout ça pour se sentir acceptées par leur entourage, autant personnel que professionnel.
Ces rôles que s’imposent les femmes occidentales, les ont coupées de leur nature profondément connectée aux rythmes de leurs cycles, au potentiel puissamment créateur qui les anime, et à cette aspiration inconditionnelle qu’elles ont à prendre soin et à préserver la vie.
Ces qualités qui manquent tant à notre monde, ont reclus les hommes dans un rôle tout aussi déséquilibré : où la virilité se confond avec le pouvoir, la force avec la violence, et où l’expression de la sensibilité est synonyme de faiblesse.
Les femmes se retrouvent ainsi privées de leur souveraineté personnelle naturelle, pour « coller aux standards » qu’elles s’imposent en permanence. C’est pourquoi elles ont autant besoin d’’espaces, où il leur est possible de se déposer en toute authenticité entre femmes.
Des parenthèses en sororité, où il est possible de vivre l’inconstance de leurs cycles sans culpabilité, et d’évoquer librement leur difficulté à porter en permanence le poids de ces masques, qu’elles s’obligent à maintenir « coute que coute », au risque de se sentir exclue de la société :
Impossible de se montrer défaillante devant ses enfants ;
Impossible de refuser les avances de son mari ;
Impossible d’évoquer l’inconfort de ses règles en société ;
Impossible de refuser d’avoir des enfants sans se sentir anormale ;
Impossible de rester « à paresser » sans culpabiliser ;
Impossible de sortir sans sentir le regard oppressant de la gente masculine ;
Impossible de se sentir en sécurité socialement, et bien souvent au sein même de sa propre famille…
Alors où trouver un espace vraiment « sécure » qui permette de se retrouver soi-même avec les autres ?
Les cercles de femmes sont des « sas hors du temps » où elles peuvent se retrouver entre elles : des espaces où toutes les contraintes habituelles s’évaporent, le temps d’une soirée.
La parole peut s’y libérer, pour évoquer le poids de ce qu’elles vivent quotidiennement sans se soucier du jugement, ni du regard de l’autre. Elles entendent et partagent leurs expériences et leurs histoires qui touchent à la féminité, en sentant le soutien et la compassion des autres femmes du cercle de toutes les générations.
Voilà pourquoi les cercles de paroles de femmes sont aussi salvateurs, guérisseurs et si nécessaires à l’harmonie dans nos vies.
Conseil de lecture :
Le Millionième cercle de Jean Shinoda Bolen
Collection les clés de la spiritualité aux éditions Jouvence
Ce petit fascicule qui se lie très vite, nous plonge dans la simplicité de la transmission de la sagesse des femmes, qu’il est essentiel de réintroduire dans notre culture aujourd’hui
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